Maltraité, sadisée et abusée par son père, ignorée par sa mère alcoolique, Lidia se jette à corps perdu dans la natation.

Nager pour sauver sa peau, le chlore pour soigner ses plaies. Grace à un entraineur bienveillant, l'adolescente peut espérer réaliser son rêve, devenir une nageuse de compétition et peut-être redre l'équipe nationale.

Mais devenue étudiante, l'addiction alcoolique, conséquences de la violence paternelle et des abus sexuels qu'elle a subis, met fin à ses espoirs olympiques.

 

 

La rencontre avec l'écrivain Ken Kessey dans une master class organisée dans son université sera déterminante pour elle, la littérature et les mots la sauveront.

Belle et forte adaptation de "La mécanique des fluides " de Lidia Yuknavitch paru en 2014 chez Denoël On avait aimé ce roman qui devait  tout à la qualité de la plume de l'auteur, une  écriture viscérale et imagée en même temps, singulière et sans fioritures.

Il était difficile de s'approprier ce roman très réussi sur la résilience,  d’une profonde humanité, et qui prouve que l'on peut s'en sortir grâce aux balises que sont l'art et le sport.

 

Il aura fallu huit ans à Kristen Stewart pour adapter en film un livre qui l’a profondément marquée. Mais sincièrement en regardant son premier long métrage, on peut dire que l'attente valait  sacrément le coup.

. Kristen Stewart s'approprie avec sincérité et audace l'autofiction de la romancière. Elle crée un collage d'images brutales et névrotiques qui convient parfaitement à la prose crue et violente de Lidia Yuknavitch.

." The chronology of the water " devient un cri, un hurlement contre les violences sadiques de l'inceste, et dans cette performances artistique radicale Imogen Poots est absolument bouleversante.

The Chronology of Water, de Kristen Stewart (États-Unis, 2h08). Scénario : Andy Mingo et K. Stewart, d’après le livre de Lidia Yuknavitch. Avec Imogen Poots, Thora Birch, Tom Sturridge, Kim Gordon. Un certain regard. En attente d’une date de sortie.