Critique- Quelque chose de vieux, quelque chose de neuf, quelque chose d'emprunté

A la mort du patriarche, une mère et sa fille reprennent naturellement le business clandestin qui fait vivre la famille. La petite entreprise de paris sportifs a une bonne et solide réputation dans la banlieue sud de Buenos Aires.
Mais les temps changent pour les bookmakers illégaux car la grande lessive dans la police locale rend ses agents beaucoup moins corruptibles. Les beaux jours de la famille Felpeto seraient ils derrière elle ?
La vision de la centaine d'heures de films amateur d'une famille amie, réalisées entre 1985 et 2000 et de très bonne qualité, donne à Hernan Rosselli l'idée de les intégrer dans un film de fiction.

Et si cette famille que l'on voit vivre dans des moments heureux, anniversaires, mariages, vacances, était une tribu de petits truands officiant dans La Quiniela, les paris sportifs très populaires en Argentine ?
Parieurs endettés, bookmakers sans scrupules, guerres de territoires, trahisons et matriarcat, un vrai film de gangsters qui nous décrit méticuleusement le quotidien très quotidien d'une famille pas comme les autres.

L'inclusion d'images granuleuses d'un bonheur familial é donne une formidable vérité à ce film de fiction pure.
Une manière très, très originale de revisiter les films de Scorcese, Coppola ou De Palma.
Quand l'étrangeté du titre, elle a pour origine l'habillement de la femme le jour de son mariage.
Pour que la tradition soit respectée, la tenue doit forcément comporter, quelque chose de vieux, pour la continuité, quelque chose de nouveau, pour l'optimisme, quelque chose d'emprunté, pour le bonheur que l'on partage et quelque chose de bleu pour la pureté, l'amour, et la fidélité.
Modernité dans la réalisation et tradition dans le sujet, c'est l'essence même du film d'Hernan Rosselli.

Quelque chose de vieux, quelque chose de neuf, quelque chose d'emprunté
Un film de Hernán Rosselli
sortie le 19 mars 2025