Des lumières et des ombres : focus sur Henri Alekan, directeur de la photographie de légende
Après avoir mis en avant ce matin le travail du franco-Iranien Darius Khondji dans le cinéma de James Gray, quelques mots autour d'un autre grand directeur de la photographie mis en avant par un formidable livre réédité et actualisé il y a peu.
Il faut dire qu' Henri Alekan, puisque c'est de lui qu'il s'agit , est une légende. Des studios du muet aux dérives de Wim Wenders, des audaces de Jean Cocteau au minimalisme de New Order, de La Bataille du rail à Austerlitz en ant par La Belle et la Bête et Vacances romaines, d'Anna Karenine à La Belle Captive, il a éclairé beaucoup d'images inoubliables de ce siècle.
En près de 60 ans de carrière, Henri Alekan aura été le complice de Jean Renoir, Abel Gance, Marcel Carné, Jean-Pierre Melville, William Wyler, René Clément, Jules Dassin, Joseph Losey ou Amos Gitaï.
Et le plus remarquable est sans doute la fraîcheur avec laquelle il a accueilli chaque nouveau projet.
La Belle et la Bête, de jean Cocteau, aux Ailes du Désir, de Wim Wenders, entre Henri Alekan et le Cinéma, ce sont soixante années d'une histoire d'amour, d'ombres et de lumières.
Dans des Lumières et des ombres, beau livre paru aux éditions de la table Ronde, cet automne, c'est à un véritable Traité de la lumière qu'il nous invite, nous faisant partager une vie de réflexion et de méditation sur la perception au fil des temps de la lumière et de son double, l'ombre, au gré des tableaux qu'il a étudiés et des films qu'il a éclairés et luminés.
Un des plus grands directeurs de la photo du Cinéma mondial, éternel jeune homme dont l'art est toujours actuel, nous offre, en un ouvrage devenu un livre culte, sa vision des ombres, des lumières et de leur influence sur le déroulement d'un film, et bien au-delà, de notre vie...