Pirates des Caraïbes 5 : une conquête du Trident quelque peu ...édentée !!!
On l'avoue : ce retour dans nos salles, il y a tout juste une semaine, de Jack Sparrow, l'emblématique capitaine chère à Disney et à Johnny Depp, une partie de l'équipe de Baz'art ne s'est pas vraiment penché dessus, tout occupé qu'on était à suivre- hélas à distance- l''actualité cannoise qui tombait en même temps ..
Heureusement, Pablo, revenu parmi nous après un petit silence et qui est notre mémoire vivante en terme de blockbuster, est allé voir du coté de son multiplexe favori si Johnny Depp avait encore un peu de secrets à nous dévoiler sous son grand chapeau..
Verdict : des aventures autour d'un trident quelque peu édenté qu'on peut si l'on en croit, visiblement éviter de tenter ...
Le capitaine Jack Sparrow est de retour! Alcoolique et lunatique, l'héros le plus controversé de chez Disney lève une nouvelle fois les voiles (qui ont certes perdu un peu de leur splendeur avec le temps), pour retrouver un trésor caché: le Trident de Poséidon, dieux des mers et des océans.
Cependant, il doit composer avec un équipage somme toute inexpérimenté, dont font partis une jeune astronome et un jeune marin (me demandez pas comment cela se termine), et un rival de poids: le capitaine fantôme Salazar (terrifiant Javier Bardem).
Voilà le pitch qui tiendra pendant plus de 2 heures, autant vous dire qu'on s'est (un peu) ennuyé. Pourtant, la mise en place narrative affichait une certaine fraîcheur.
Elle résidait, en partie, par l'utilisation du registre burlesque, le désormais vétéran Johnny Depp étant à la croisée des chemins entre Keaton et Chaplin (la scène du pillage de banque est extraordinaire dans l'enchainement des gags).
Malheureusement, cet élan de virtuosité s'effritera au fil des minutes, pour laisser la place à la même rangaine uniforme et commune à de nombreux films d'actions.
La décomposition tant attendue, sur le plan physique et psychologique, du personnage principal, n'aura hélas pas lieu, et l'épilogue sera d'une odieuse mièvrerie.
Ne parlons pas du style: la réalité virtuelle et une 3D nécessaire arrive, en quelque sorte, à faire oublier un scénario qui tient sur un ticket de bus.
Et, au final, les scènes se suivent et se ressemblent, sans grand intérêt, et le spectateur finit pas se demander ce qu'il fait devant ce film d'action vraiment très décevant (reviens Mission impossible!), au budget pourtant faramineux, plutôt que d'aller bronzer en ces grosses chaleurs.
Chacun ses priorités, me diriez vous et vous aurez parfaitement raison!