Le 1er novembre dernier, pour la  séance de clôture de la 10ème édition de l'incontournable festival LES TOILES DES MÔMES, le cinéma de Villeurbanne le Zola avait mis  les petits plats dans les grands avec une séance qui ravira petits et grands,  la projection en avant première du dessin animé TOUT EN HAUT DU MONDE,  qui sort en salles demain, pour ce qui constitue le tout premier film d'animation notable de cette année 2016 avec de prochains mois qui semblent plutot prometteur en la matière.

Si mes deux  enfants ont visiblement plus retenu l'épisode du grand lâcher de ballons qui a suivi la séance,  sans doute car l'intrigue qui se déroule à une époque qu'il connaissait mal rendait sa compréhension un peu compliquée à sivre surtout pour la petite de 6 ans,  ce film, qui a remporté le Prix du  Public du Meilleur Film d'Animation au Festival d'Annecy  reste un dessin animé important et à conseiller dès 8-9 ans.

En effet, l'histoire de tout en haut du monde nous plonge en  1892, Saint-Pétersbourg sur les traces d'une jeune fille cherchant les traces de son grand père, explorateur dont on perdu la trace en plein Pole Nord.

 Tout en haut du monde" est un récit d'aventure  captivant, réalisé en 2D numérique par Rémi Chayé,  Rémi Chayé, dont c’est le premier film, a fait ses armes sur Brendan etle secret de Kells,et après un début un peu long à se mettre en place,  le résultat est largement à la hauteur des espérances, surtout au niveau de l'esthétique du film, purement irable .

On a l'impression de voir de l’aquarelle animée  tant le parti pris graphique de Rémi Chayé est particulièrement réussi insistant sur des décors enneigés et glacés particulièrement saississant pour le jeune et moins jeune spectateur.

 Recherchant son grand-père et le navire qu'elle sait échoué, Sacha cherche avant tout sa propre voie, sentant un instinct d'aventure prendre le pas sur sa vie d'aristocrate planquée pour partir tout en haut du monde, là où n’existe plus que le froid, la faim, la banquise qui dessèche les cœurs et les corps. 

Et cette quête iniatique, d'un age de l'insouciance à la maturité,  autour d'une héroine particulièrement indépendante et volontaire, qui marche sur les traces et de son grand père  marche quant à elle sur celles de Jack London,  sans jamais rougir de la comparaison.

Un film d'animation qui est sans doute  un des rares dessins animés français d'aventure, offrant du dépaysement, apportant la dose d'espoir nécessaire, agrementé d'une belle  musique signée Jonathan Morali, et avec un joli doublage, que domine celle de Christa Théret, très à son aise pour doter Sacha de la force et la sensibilité nécessaire à son personnage.

Une réussite indéniable à qui il manque peut-etre  simplement un zeste de poésie pour être totalement bouleversant.