Depuis quelques temps, vous avez du remarquer que je chroniquais beaucoup moins de livres qu'auparavant sur ce blog. Plusieurs raisons expliquent ce manquement : manque de temps, tendance à privilégier le cinéma (moins contraignant que la lecture), sans oublier une raison moins évidente et plus heureuse : ma présence à un nouveau jury littéraire.

En effet, autant l'année ée, les tous premiers billets de mon blog coeincidaient avec une multiplication de candidatures dans les jurys de livres (Jury Quai du Polar, Jury points du meilleur polar, Jury Babelio/Seuil) ou différentes opérations littéraires ( Masse critique,  Un éditeur se livre avec Libfly), autant, cette année, cela fut un peu la disette dans ce domaine pour les  6 premiers mois de l'année, ce qui n'est pas forcément un mal : il faut quand même en laisser un peu pour tout le monde, et sincèrement, je vois pas trop comment j'aurais pu faire au niveau de la gestion du temps si j'avais cette contrainte en plus, car mine de rien, une participation à un jury littéraire, c'est quand même un peu de boulot.

Cela ne m'a pas empeché de postuler à toutes les sollicitations que je pouvais avoir  dans cette branche, et c'est ainsi que j'avais rempli mi avril, comme  presque tous les  adhérents de l'enseigne, le questionnaire de candidature pour faire partie du jury  du Roman Fnac  de la réntrée littéraire 2012.

Ce prix du roman Fnac comporte en effet des avis de lecteurs lambdas, qui permettront d'établir la "sélection des adhérents". En parallèle, les libraires de la Fnac font la même chose, ce qui permettra d'établir la "sélection des libraires". C'est donc à partir de ces deux sélections que le Prix du Roman Fnac 2012 est élu.

Ce jury du Prix Fnac, j'avais déjà eu l'occasion d'en faire partie à deux occasions : en 2002 (lors de la première édition) et à l'époque, c'était ma toute première incursion dans un  jury littéraire (je me rappelle avoir  dansé de joie en recevant le colis de livre chez ma mère où je vivais encore en alternance) et en 2005 (par rapport à 2002, l'époque était plus douloureuse pour moi, mais la joie avait presque aussi intense )..

Les années d'après, j'avais été toujours retoqué, il faut dire que  le questionnaire de candidature est tellement court que  l'on ne pouvait guère s'étendre sur ses motivations. C'en était un peu frustrant, car mon incapacité chronique à être synthétique (comment cela, vous l'aviez un peu remarqué?) jouait visiblement à mon détriment...je partais dans des phrases tellement longues que j'arrivais au bout des 250 caractères autorisés sans même avoir pu donner un nom d'auteur!

Cette année, ils n'ont pas pour autant rallongé la case, mais j'ai pour une fois mentionné l'existence de mon blog, et des billets littéraires que je fais épisodiquement, et visiblement, cela a suffi à les convaincre... ou bien alors tout simplement, autre hypothèse : j'avais attendu le temps qu'il fallait pour pouvoir repostuler..

Cela dit, j'ai longtemps cru qu'une nouvelle fois, je serais dans les choux, vu que ma boite mail n'affichait aucune réponse de la Fnac, longtemps après la cloture des candidatures.  Mais en fait, c'est un courrier que j'ai reçu, courrier que j'ai bien failli déchirer en pensant que c'était une pub, comme quoi, une bonne nouvelle tient parfois à peu de choses...

 Et sur ce petit carton, était simplement mentionné ces quelques mots :

"Nous sommes heureux de vous annoncer que vous avez été sélectionné

pour devenir membre du Jury littéraire Fnac,

qui déterminera le 11e Prix du Roman Fnac."

J'ai donc eu le grand privilège, avec une bonne centaine d'autres comparses, d'être choisi pour lire en avant-première, les romans de la Rentrée littéraire qui paraîtront dès la fin du mois d'août.

Pour être plus précis, j'ai reçu, une semaine aprés ce courrier, 5 romans, toutes encore au stade d'épreuves  non corrigées ainsi que des fiches de lecture à retourner avant le 2 juillet, ce qui laisse finalement relativement peu de temps (en même pas un mois) étant donné que je n'ai plus vraiment l'habitude de lire autant de livres en si peu de temps...

Lorsque j'ai reçu les livres en question, ma première réaction a été de prendre la pile de livres en photo pour pouvoir vous la montrer. Puis, au moment de rédiger ce présent billet, j'ai pensé à relire le courrier reçu en amont et une petite précision m'a alors sauté aux yeux  : "nous devons lire ces ouvrages le plus secrètement possible". Dévoiler donc le nom des 5 auteurs faisant partie de cette sélection à mes lecteurs, même si je n'en ai pas (hélas) des milliers, serait déroger à ce principe.

Donc, je respecterai ce contrat, et vous dirais simplement que je ne connaissais qu'un seul des écrivains faisant partie de la sélection, et que celle ci comporte deux anglo saxons et un étranger. J'en ai déjà lu deux et demi, dont un qui m'est totalement tombé des mains (l'auteur que je connaissais déjà, comme quoi), et que les deux autres ne m'ont pas non plus complétement renversés. J'espère  encore que la pépite que j'attends impatiemment figure dans les deux restants!!!

De toute façon, une fois l'opération terminée, je publierai les photos prises du colis : pour une fois que j'utilise mon appareil, je veux quand même que cela serve à quelque chose!!!

Bref, je vais m'arreter là avant de trop en dévoiler, et vous laisserai simplement avec le récapitulatif des anciens lauréats depuis le début de l'aventure. J'en ai lu un bon paquet sur les 10 et les ai presque tous beaucoup aimé... De quoi attiser encore plus ma fierté d'avoir été sélectionné cette année :

2002 : Dominique Mainard, Leur histoire (Jösfeld)

2003 : Pierre Charas, Dix-neuf secondes (Mercure de )

2004 : Jean-Paul Dubois, Une vie française (Éditions de l'Olivier)

2005 : Pierre Péju, Le rire de l'ogre (Éditions Gallimard)

2006 : Laurent Mauvignier, Dans la foule (Éditions de Minuit)

2007 : Nathacha Appanah, Le dernier frère (Éditions de l'Olivier)

2008 : Jean-Marie Blas de Roblès, Là où les tigres sont chez eux (Éditions Zulma)

2009 : Yannick Haenel, Jan Karski (Éditions Gallimard)

2010 : Sofi Oksanen, Purge (Éditions Stock)

2011 : Delphine de Vigan, Rien ne s'oppose à la nuit (Éditions Lattès)