Une tornade de bons films pour ce début 2012
Après tiré un trait (presque) définitif sur les films sortis en 2011 avec mon top de l'année, pas le temps de faire une pause, puisque l'année cinématographique 2012 démarre sur les chapeaux de roue.
Certaines années, il arrive que les premières semaines de janvier sont un peu creuses niveau sorties cinéma pour en garder sous la semelle, mais là, j'avoue avoir eu du mal à n'en sélectionner que trois, car plusieurs autres films qui font envie sont restés sur le carreau.
Parmi les que j'ai choisi, j'ai donc retenu un film américain ébourrifant et deux francais sombres mais néanmoins tout autant alléchants.
1.Take shelter :
Le pitch :
Curtis LaForche mène une vie paisible avec sa femme et sa fille quand il devient sujet à de violents cauchemars. La menace d'une tornade l'obsède. Des visions apocalyptiques envahissent peu à peu son esprit. Son comportement inexplicable fragilise son couple et provoque l'incompréhension de ses proches. Rien ne peut en effet vaincre la terreur qui l'habite...
pourquoi je veux y aller :
- un film qui parle de tornade et qui a produit le même effet dans tous les festivals où il a été projeté, de Cannes à Sundance en ant par Deauville : critiques et spectacteurs sont sortis de la projection sous le choc de ce grand film parano
- parce que Jeff Nicholls, le réalisateur n'est en qu'à son second film, mais semble déjà faire partie du club fermé des grands réalisateurs américains de demain : son premier opus, Shotgun Stories, tendu et maitrisé à l'extrême frappait un premier grand coup, celui là semble le confirmer de façon éclatante
-pour Michael Shannon, acteur méconnu et pourtant éblouissant : sa prestation dans le Noce Rebelles de Sam Mendès avait totalement crevé l'écran, en seulement 3 scènes, ici, il semble avoir trouvé un rôle à sa démesure et à son immense talent.
Take Shelter : bande annonce #1 VO
2. Une vie meilleure
le pitch :
Yann et Nadia, amoureux, se lancent dans un projet de restaurant au bord d’un lac. Leur rêve d’entrepreneur se brise rapidement. Nadia, contrainte d’accepter un travail à l’étranger, confie provisoirement son fils à Yann qui décide toutefois d'aller vaille que vaille au bout de son rêve :
Pourquoi je veux y aller :
- parce que même si j'ai tiré à boulets rouges sur Guillaume Canet réalisateur, j'aime bien l'acteur, plein de peps et de vérité, et son duo avec Leïla Bekti, actrice au jeu assez rapprochant, s'avère très prometteur;
- car Cédric Kahn est un des bons metteurs en scène français qui proposet souvent une relecture interessante -mais pas toujours aboutie du film de genre, le thriller parano (Feux Rouges), le film de gangster ( Roberto Succo) et le mélodrame (Les Regrets)
- par ce que même si le sujet (le surendettement et ses effets) peut faire penser à celui de Toutes nos envies, il offre justement une contreplongée au film de Lioret (vu cette fois ci du coté des victimes et non plus par les magistrats) qui donne envie de comparer. Et le cinéma français est encore trop frileux sur le domaine du social pour qu'on fasse la fine bouche.
UNE VIE MEILLEURE : BANDE-ANNONCE
le pitch : Roschdy Zem (Simon Weiss) est un flic de la Mondaine.
Chaque soir, il fait sa tournée des night-clubs parisiens où tout le monde le connait et le respecte. Cette nuit là sera différente : entre pressions des voyous et inspection de l'IGS, son avenir est en jeu..
Pourquoi je veux y aller :
- en espèrant que le film sorte car il fait partie de ceux menacés par la fermeture des sociétés de production, la bande annonce semble annoncer un de ces bons polars français tendu et nerveux à souhait, le milieu de la nuit et de la mondaine semble propice à un univers totalement cinématographique;
Ppour Rochdy Zem, un acteur toujours captivant et qui choisit trés souvent très bien ses rôles et ses films, et que j'étais tombé sous le charme total de Sara Forestier dans Le nom des gens;
- pour vérifier que le polar à la française retrouve une nouvelle jeunesse, dans la lignée des films de Cavayé ( A bour Portant), Frédéric Jardin ( Nuit Blanche), ou Olivier Marchall (Les Lyonnais).
Voilà pour mes 3 choix de la semaine, mais j'aurais pu en choisir d'autres, moins évidents de prime abord, mais qui méritent certainement le coup d'oeil : Les Acacias, sensible road movie argentin et caméra d'Or au dernier festival de Cannes, ou Louise Zimmer, portrait de femme quinquagénaire sur le fil du rasoir, premier film qui a assez impressionné là ou il a été montré.
En tout cas, une année qui démarre sur les chapeaux de roue, et un rapide coup d'oeil sur la programmation des autres semaines de janvier laisse à penser que c'est loin d'être terminé, et que ma rubrique a encore, je le pense, de beaux jours devant elle.