Le coup de griffe de samedi: Invictus de Clint Eastwood
C'est marrant, mais dèpuis Grand Torino sorti en 2008 et qui m'avait pas mal déçu malgré les trés bonnes critiques qui l'accompagnaient, je ne suis plus allé au ciné voir la livraison annuelle du dernier Clint Eastwood ( un par an, comme Monsieur Woody), alors même qu'auparavant, je m'en manquais pas un seul.
Que ce soit Au Delà sorti cette année ou L'échange (avec Angélina Jolie, actrice qui me laisse au mieux indifférent) ni ce Invictus que j'ai donc rattrapé en DVD cette semaine, ils étaient tous és à la trappe. Il faut dire que depuis 3/4 ans, la presse est bien moins tendre qu'avant avec Clint, et surtout, ce dernier donne un peu l'impression de tourner trop vite et penser plus au sujet d'après qu'au film qu'il est en train de faire.
Vu son âge, j'imagine que Clint sait qu'il n'aura pas encore 20 ans derrière lui et cherche donc certainement à perdre le moins de temps possible et donc d' aborder le plus de thèmes possibles derrière sa caméra.
Et à la vision du film, je comprends trés vite, hélas, que mes a priori n'étaient pas superflus. Bon, il est vrai que déjà, à la base le rugby, ce n'est pas ma tasse de thé ( ah bon il ya une coupe du monde en ce moment? remarquer au moins ma copine est contente, je squatte pas la tv), mais pour une fois que le 7ème art le mettait en valeur, j'étais pret à voir ce que ca donnait, et franchement, on ne peut dire que les matches soient glorifiés, Eastwood se contentant du minimum syndical.
Quant au reste du film, c'est à dire la toile politique avec l'arrivée de Nelson Mandela (pourtant superbement incarné par Morgan Freeman) aux affaires dans un pays encore traumatisé par l'Apparteid, je n'ai pas été complétement convaincu ; la plupart des scènes étant assez prévisibles, et le film manquant de force par rapport à d'autres oeuvres traitant de l'appartheid, comme Un monde à part ou Une saison blanche et séche...
Sur le personnage hautement romanesque de Mandela, d'autres films pourraient largement voir le jour, plus profond et ambigus que celui-là.
Pour reprendre une métaphore liée au rugby, on ne peut pas dire que l'immense Clint ait transformé l'essai!!!