Charlotte Rampling, une icone du cinéma européen
Le festival Lumière auquel j'ai eu la chance d'assister la semaine dernière ne faisait pas que diff des films du patrimoine, il proposait aussi quelques rares avant premières dont le point commun était de célébrer le cinéma sous toutes ses formes. c'est ainsi que j'ai pu voir le film The Look, documentaire réalisé cette année par une certaine Angelina Maccarone (allemande comme son nom ne l'indique pas), et qui prend comme sujet principal une actrice magnifique et surtout qui incarne totalement l'adjectif "mystéireux", j'ai nommé Charlotte Rampling.
L'une des particularités de ce documentaire est de faire un autoportrait de l'actrice par les yeux de 8 de ses proches, chacun abordant un thème de réflexion précis. En abordant tour à tour la beauté, l'amour, l'âge (avec Paul Auster) les démons, les provocations, l'art, la mort, le film permet de faire plus ample connaissance avec une comédienne anglaise dont on sait si peu, tant elle fait partie de ces personnages publics qui ferment à double tour le verrou de leur intimité.
Grâce à ce film, on apprend par petites touches quelques confidences que la grande dame du cinéma européen veut bien nous confier : la perte de sa soeur qui s'est donnée la mort dans sa vingtaine, son refus assumé de procéder à toute chirurgie esthétique, on partage un peu de son amitié avec le grand photographe Peter Lindbergh (voir pphoto), on lui accorde un grand sens de la provocation, une intelligence de la vie, de l'art, une ion brûlante et irréfléchie pour ses amours (même si elle ne nous donnera aucun nom, on sait qu'elle a vécu une ion de + de 20 ans avec le musicien Jean Michel Jarre)...
Et par ailleurs, The Look est surtout l'occasion de voir- ou de découvrir certaines scènes de films très célèbres dans lequel elle a joué et que personnellement, je n'avais jamais eu l'occasion de voir. On s'apperçoit que Charlotte Rampling a souvent accepté des rôles dans des films trés controversés, que ce soit dans le Portier de Nuit où elle est une ancienne déportée renouant une relation avec son ancien bourreau nazi, ou Max mon amour, où elle lie une véritable ion amoureuse avec un chimpanzé!!!
En revanche, j'avais vu dans les salles obscures ses films plus récents, que ce soit Sous le sable et Swimming Pool de François Ozon, ou bien Vers le Sud de Laurent Cantet, qui là encore aborde un sujet assez taboo: la relation tarifiée en république domincaine entre des femmes d'âge mur et des jeunes éphebes locaux.
Que ce soit dans les choix de ses films ou dans les propos qu'elle tient tout du long du film, Miss Rampling nous apparait bien comme une femme de caractère, belle, insoumise et surtout totalement dévouée à son art.