Quai des enfers d'Ingrid Astier
Un cadavre de femme, un mannequin d’une vingtaine d’années, est retrouvée sur une barque flottant sur la Seine par la police fluviale. L’enquête, menée par le commandant Jo Desprez l’emmènera dans différents milieux, de la parfumerie de luxe où travaille un des suspects, et également ami du commissaire, à l’art sombre et gothique.
La police fluviale qui retrouve le corps, charge le commandant Jo Desprez de mener l’enquête, qui va la mener dans différents milieux, de la parfumerie de luxe (où travaille un des principaux suspects et aussi ami de Jo), et dans celui de l’art gothique, où la victime avait ses entrées.
On voit assez vite l’intention de l’auteur de Quai des Enfers : la Seine, sombre et majestueuse, drainant ses mystères et ses angoisses, ses SDF et ses pécheurs du dimanche, est a priori le lieu idéal pour y planter un polar avec meurtre, ambiance sombre et décadente, et suspects tout trouvés.
Hélas, très vite aussi, on s’aperçoit que rien ne fonctionne dans ce roman : la découverte de ce corps torturé peut faire penser au début à certains livres de Mo Hayder, mais sans l’intensité et la tension inhérente à ce genre d’ambiance. Ici, tout est cliché, et surtout faute de construction habile, rien ne sonne juste. Le fait de er d’un personnage à l’autre, plutôt d’un enquêteur à un autre, empêche totalement de s’attacher à un personnage, qui sont beaucoup trop stéréotypés pour convaincre. L’intrigue est trop mal rendue pour qu’on puisse suivre ce roman autrement que d’un œil vraiment distrait, et le dénouement qu’on sentait venir et qui arrive de façon bien trop artificielle ne laisse jamais le sentiment de surprise et de plaisir qu’il faudrait. Peut-être que Quai des Enfers peut séduire certains par les milieux et les décors qu’il décrit , mais en ce qui me concerne, sa lecture n’a pas loin d’avoir été une purge.