[CRITIQUE] Délocalisés : New Delhi peut-être mais pas new délice....
Dans Délocalisés, Redouane Bougheraba et ses complices embarquent les spectateurs dans une aventure rocambolesque où la délocalisation d’une usine en Inde se transforme en une véritable révolution sociale.
Tiré d’une histoire vraie, le film démarre dans le Nord où une usine ferme subitement pour être délocalisée en Inde.
Le personnage incarné par Redouane Bougheraba accepte alors d’aller travailler là-bas au lieu d’être licencié, ce qui donne lieu à différentes péripéties qu'on a pas toujours trouvé du meilleur effet
Dès les premières minutes, on sent de suite le film hésiter dans le ton à adopter, quelque part, entre chronique sociale qui aimerait dénoncer et comédie lourde et à la truelle.
Résultat des courses ? Un enchaînement de blagues, dont certaines sont gentiment efficaces, d'autres plus faiblardes mais dont l'assemblage ressemble plus à un best-of de spectacle de stand-up de l'acteur principal qu’à un vrai film de cinéma.
La satire sur le capitalisme que l'on pourrait attendre du film manque vraiment de méchanceté et d'acuité et au lieu d'un coup de pied dans la fourmilière.
On a à la place à faire à un film beaucoup trop mièvre et lisse, qui fonce tête la première dans les clichés sans jamais vraiment essayer de les contourner- notamment sur les travailleurs indiens qui n'auraient jamais vu de lutte sociale de leur vie- et reste cantonné à des archétypes de surface.
Sur un sujet potentiellement miné, le film perd très vite toute volonté de dénonciation politique et vire à l'accumulation de situations souvent pas très drôles car trop mal écrites et filmées... La première partie en se traine paresseusement - la pauvre Josiane Balasko vient cachetonner en sortant 2-3 saillies racistes sans y croire- et la partie en Inde ne donne pas beaucoup plus de piquant à l'ensemble..
Bref, on pourra er son tour, sauf sans doute- encore que- les marseillais fans de Redouane B., humoriste et homme fort sympathique au demeurant...
