Critique : Fotogenico, poésie trash et puzzle électro-punk à Marseille
Fotogenico est une comédie qui aborde des sujets difficiles comme le deuil (sa fille lesbienne) ou encore les addictions. C'est électrique, c'est punk, c'est surexposé, c'est le trip sous acide ensoleillé inattendu de cette fin d'année !

Un père en deuil. Tout ce qu'il pensait savoir sur la vie de sa fille, étudiante à Marseille, était des craques, des bobards, des mythos. Sa fille Agnès, dont il avait peu de nouvelles a été retrouvée morte il y a près d'un an dans son appartement. Raoul, son père veut mettre ses pas dans les derniers décors de vie de sa fille, et rencontrer les dernière personnes qui l'ont aimée.
Raoul ira de surprises en surprises, et en prendra plein la gueule, une semaine de rédemption, une sacrée drôle de manière pour un père de faire son deuil, de comprendre sa fille et pourquoi pas de renaitre à la vie.

Raoul recherche Agnès désespérément.
Ballade urbaine morbide, poésie trash et puzzle électro-punk, dans un Marseille ensoleillé mais très loin d'un parcours touristique classique. Des dialogues drôle et parfaitement décalés balancés avec un naturel déconcertant par des acteurs eux aussi tragiquement drôles et décalés.
Dramédie insalubre et déjantée, surchargée en musique, en alcool et autres drogues dures, Fotogenico est un ovni cinématographique extrêmement maitrisé dans tous ses dérapages et bien sur jamais à cours d'amour et de tendresse.
Voila un film très sympathique avec un humour et un décalage permanent qui crée une poèsie particulière et les actrices et acteurs sont très bons, Christophe Paou et Jack Arnold en tête, tous les deux parfaitement à l'ouest de leur vie.

Et Marseille filmé comme New-York dans les années post Factory...J'exagère à peine, mais question mythos, c'est Agnès qui a commencé...